Le tangage, le roulis, le virage dynamique.
Une spirale est un virage engagé et maintenu qui permettra au pilote de descendre plus ou moins rapidement.
Les spirales sollicitent beaucoup le pilote et le matériel avec les G relatifs, et la dissipation de l’énergie en sortie demandent une bonne maîtrise de cette manoeuvre.
Stabilité spirale
C’est la tendance que peut avoir la voile à vouloir ressortir d’elle même de la rotation, phénomène très agréable pour un débutant sous une voile école.
Neutralité spirale
Dans ce cas la, une fois la spirale mise en place, la voile demande une action pour ressortir, si le pilote ne fait rien, la voile conserve sa rotation.
Instabilité spirale
Une fois en rotation, la voile a envie d’accentuer la rotation, c’est le cas des voiles de voltige par exemple.
Contre
C’est le désengagement de la rotation par une action au frein du côté extérieur, il amorce la sortie.
Pour mettre en rotation le parapente, il suffit de faire un appui sellette marqué accompagné au frein sur le côté intérieur au virage.
La traction au frein doit être progressive, sans quoi un départ en vrille peut être envisagé.
Le pilote restera bras-haut sur l’aile extérieure pour lui permettre de prendre de la vitesse.
Une position assise est préférable, si le pilote utilise un cocon il est recommandé de replier les jambes et de se redresser dans celui-ci.Subir des G en étant allongé est très désagréable.
Lors de cette mise en rotation, le pilote regarde à l’intérieur du virage par dessus son épaule, cette position permet de meilleures prises repères.
Au fur et a mesure que le pilote augmentera le freinage intérieur en maintenant l’appui sellette, la voile engagera d’autant la rotation.
Passé les 30° (environ), une accélération se fait ressentir, une forte augmentation du vent relatif et des G permettent au pilote d’identifier cette phase.
Passé cette phase, la voile devient plus réactive, et nécessite moins de frein pour engager en rotation. Le pilote doit impérativement rester progressif dans toutes ses actions.
Attention
Cette augmentation de G peut être très forte et provoquer un voile noir ainsi qu’une perte de connaissance du pilote. Il est important de s’entraîner à cette manoeuvre de façon progressive et contrôlée pour plus de sécurité.
De plus, un fort taux de chute de l’ordre de -20m/s peut être atteint, le sol arrive donc très vite, attention à la hauteur en entrée de manoeuvre.
En continuant à engager le virage, la voile se met en « face planète » et un point dur se fait ressentir dans le freinage, il est difficile d’aller plus vite sans entrer en SAT.
Pour ressortir, il faudra ralentir la manoeuvre, en revenant au neutre sellette et bras haut, si cela ne suffit pas, il faut désengager la rotation en freinant progressivement l’aile extérieure jusqu’à sentir que la rotation ralentisse.
Une fois que la rotation commence à ralentir, le pilote se remet bras haut.
Si le pilote ne fait rien, la sortie peut être très aléatoire, il faut maintenant dissiper l’énergie emmagasinée.
Il faudra alors déclencher un virage du même côté que la rotation initiale avant de repasser sous la voile, et le relâcher progressivement jusqu’au retour au vol à plat.
C’est un virage dynamique déclenché du même côté en quelques sortes.
En cas de verrouillage de la rotation, une solution très rudimentaire mais très efficace consiste a appliquer un freinage symétrique jusqu’à sentir que la rotation se désengage.
Moins de vitesse = moins de G = moins de vitesse = etc ….
Cette solution demande néanmoins beaucoup d’altitude, pour sortir plus rapidement, la sortie chandelle peut être préférable. (chapitre suivant)
Les risques sont ici nombreux, le principal reste la perte de connaissance, ou la spirale jusqu’au sol, méfiance donc.
Vrilles
Sur une mise en rotation trop violente, le pilote pourrait déclencher une vrille par une action trop massive et asymétrique au frein.
Verrouillage
avec une voile performante, le risque de neutralité spirale est plus grand, et peut être renforcé par une surcharge.
Les voiles instables en spirale ne sont pas homologuées, il incombe au pilote d’accepter de voler avec ce genre de matériel.